D’une mer, d’un ciel, d’une terre, l’autre. De Paris à Ibiza,Catherine Javel n’en finit pas sa recherche d’étendue, d’eau, d’espace immense.  Sur les côtes d’Ibiza elle a trouvé son moyen d’expression à la fois si proche de la peinture gestuelle, des matiéristes et de la peinture japonaise ou chinoise. Shitao et le peintre Citrouille Amère se sont penchés sur son épaule. Mais ce sont aussi ses études aux Beaux-Arts de Versailles qui l’ont guidées tout en se nourrissant des notions de vide et de plein, du Yin et du Yang. Faire et défaire. Encore. Inlassablement. Elle jongle comme une chimiste avec l’encre, la peinture, le sable qu’elle mélange jusqu’à plus soif. Il n’y a plus de repères. Plus d’échelles, rien que des matières qui s’entremêlent parce que Catherine Javel sur les bords de mer utilise les algues comme le pinceau et le sable comme la peinture. Et vient ensuite à l’atelier une cuisine savante où le papier de soie ou la peinture maîtrise une toile lavée, délavée, renouvelée. De ses désobéissances et des ses salissures, de son irrespect naît le souffle de la nature. Dans ses immenses toiles ça vibre et ça dérange  Ici, pas de commencement ni d’origine, Encore moins de but à atteindre. Juste pour « une voie pour l’insubordination »(Henri Michaux)

 Catherine Javel, Galerie Wide Painting, 17, rue du cardinal Lemoine,  0147207559. Jusqu’au 25 février.

www.widepainting.com

www.catherinejavel.com

  Image, oeuvre de Catherine Javel, courtesy galerie Wide Painting, Paris.