Succès du salon Drawing Now Paris 2013. La meilleure année pour sa 7ème édition.
Malgré l’ambiance morose, Drawing Now 2013 a connu un véritable succès économique. Si de nombreuses galeries sont rentrées dans leur frais dès le soir du vernissage, c’est grâce aux prix beaucoup moins onéreux du dessin par rapport aux autres salons généralistes parisiens, grâce à la présence de jeunes artistes. Et bien sûr par la qualité des oeuvres dévoilées. Ainsi, pour sa 7ème édition, les 85 galeries représentant plus de 400 artistes ont accueilli près de 19 000 visiteurs qui se sont précipités dès le soir du vernissage où à 18H l’artiste Didier Rittener recevait le prix Drawing Now. Visiteurs, collectionneurs, institutions se sont succédés pendant quatre jours séduits par le salon qui s’inscrit désormais, comme les foires internationales, dans leur calendrier.
Tomber donc dans les méandres des fabuleux dessins de la galerie Lelong. Ici, l’oeil caressait les visages d’Ernest Pignon-Ernest, se délectait dans les flux et les reflux, les turbulences si sensuelles d’eau et de pigments de Barthélémy Toguo et finissait sa promenade sur les traces jaunes et tellement retenues de Wolfgang Laib. Juste à côté, dans le même éblouissement spirituel, les oeuvres sous tension de Thomas Müller, galerie Vidal-Saint Phalle. Le visiteur a pu se laisser envahir par les hurlements sur les états multiples de l’être des encres noires et blanches comme des aquarelles d’Henri Michaux galerie Thessa Herold. Chez Eric Dupont, Damien Cabanes d’un geste vibratoire dévoilait ses scènes d’une vie quotidienne colorée et sentimentale alors qu’une installation blanche et arachnéenne de Clément Bagot, prix Drawing Now 2012, accueillait le promeneur à l’une des entrées du salon. Doux, mélancoliques et énigmatiques, noyés, les personnages de Françoise Pétrovitch envahissaient les cimaises de la galerie Sémiose. Gestes à la vitesse de la matière pour Agnès Thurnauer galerie de Roussan. Dessins au contraire d’une précision incroyable pour montrer toute la monstruosité de machines gigantesques de Steven C. Harvey chez Nosbaum & Reding. Coups de coeur aussi pour les grandes gouaches de Jean-Charles Blais galerie Catherine Issert, Damien Deroubaix galerie In situ/Fabienne Leclerc, Claire Tabouret chez Isabelle Gounod, Frédérique Lucien chez Jean Fournier, Lionel Sabatté chez Patricia Dorfmann, Maria Loizidou galerie Maria Lund, Richard Müller galerie Le Ferronerie, Didier Rittener galerie Lange+Pult. Bien sûr, Jean de Loisy au titre du Palais de Tokyo a crée un Musée Imaginaire digne de son regard ultra-contemporain qui pose toujours la question d’Oscar Wilde : “La Vie imite l’Art bien plus que l’Art n’imite la vie”.
Clément Bagot terminant son oeuvre à Drawing Now 2013
Claire Tabouret galerie Isabelle Gounod, Drawing Now Paris 2013
Françoise Pétrovitch galerie Sémiose, Drawing Now 2013
Ernest Pignon-Ernest galerie Lelong, Drawing Now 2013
Henri Michaux galerie Thessa Herold, Drawing Now Paris 2013
Maria Loizidou galerie Maria Lund, Drawing Now Paris 2013
Emmanuel Regent galerie Hans Mayer, Drawing Now Paris 2013
Marc Couturier, Le Musée Imaginaire de Jean de Loisy, Drawing Now Paris 2013
Drawing Now Paris, Carrousel du Louvre, du 11 au 14/04/13.