Valérie Belin ne cesse de se renouveller en interrogeant, depuis 1993, le medium photographique. De la chambre noire au numérique, elle explore la surface où elle opère la fusion d’images pour n’en rendre qu’une, toujours élégante et puissante. Majestueuse. Elle présente à la galerie Obadia sa dernière série de 2016 intitulée “All star”. 

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Valérie Belin, courtesy ouvretesyeux

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Valérie Belin, 2016, portrait, courtesy ouvretesyeux

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Valérie Belin, Carol, courtesy galerie Natalie Obadia Paris 2016.

Valérie Belin, Carol, courtesy galerie Natalie Obadia Paris 2016.

Valérie Belin, Série All Star, 2016, courtesy Natalie Obadia Paris

Valérie Belin, Série All Star, 2016, courtesy Natalie Obadia Paris

En 2000, la galerie Zürcher présentait une exposition où le visiteur découvrait deux immenses artistes, Valérie Belin aujourdhui représentée à Paris par la galerie Nathalie Obadia et Elisa Sighicelli très vite représentée par la Galerie Gagosian à New York. Le public remarquait les superbes compositions de miroirs enchevetrés les uns dans les autres, se reflétant les uns dans les autres. Une oeuvre somptueuse, rigoureuse, fascinante. « Dans son atelier laboratoire, Valérie Belin semblait vouloir vérifier la réalité de ses sujets, les soumettant à l’épreuve de l’acte photographique… (avec) le choix de la frontalité systématique, le recours au fond neutre qui isole le motif, l’utilisation exclusive du noir et blanc » explique Quentin Bajac. Des images surnaturels qui resteront à jamais surnaturelles. Et d’une beauté à couper le souffle. D’une beauté parfois insoutenable. La jeune femme sait aussi qu’elle ne veut qu’une seule et même chose : explorer l’instrument photograhique. Et elle en suit les métamorphoses. Les évolutions techniques, passant de la chambre noire au numérique…. Et se pose à chaque moment la question, comment saisir la surface des choses ? A partir de 2005, la voià qui « entre dans le simulacre » dit encore Quentin Bajac. Et se suivent comme dans un répertoire des jeunes mannequins inexpressifs, des bodybuilders huilés, des natures mortes d’apparat, où Valérie Belin, série après série, recherche après recherche, commence une déréalisation. Une imagerie « retro » prend bientôt place aux inspirations Pop et minimalistes. En 2006, le passsage à la couleur se veut un désir pictural. Sans compter la fusion des corps et des objets, des images qui devient vite son credo. Elle présente aujourd’hui àla galerie Nathalie Obadia sa série « All star » réalisée cette année où elle mélange comme elle sait majestueusement le faire, des stéréotypes comme des portraits de jeunes femmes très belles, très maquillées, à des comics strips. ici, Valérie Belin est une grnde artiste car témoind e son temps. On sent dans ses oeuvres latoute puissance de la violence qui hante nos société, notre monde. Et c’est la femme qui en est quasiment le porte parole. Pourquoi la femme ? Parce que c’est elle qui subit toutes les mouvances de l’univers, ses avancées et ses contradictions, victime et star … En sort une gravité et un sentiment passéiste très fort où le spectateur passe du glamour à l’intranquillité, “l’inquiétante étrangeté de l’être. Plus. « L’atemporalité » qui est pour moi la définition de la beauté, comme le confie l’artiste.

Galerie Obadia, 18, rue du Bourg-Tibourg, Paris, 75003. Tél. 01 42 74 67 68. www.nathalieobadia.com.

Jusqu’au 29 octobre.