Romain Bernini offre aux visiteurs de la galerie Suzanne Tarasiève un spectacle grandiose. Une plongée  sans fond dans la couleur pure, travaillée, retravaillée, une aventure abstraite intense et jubilatoire. 

Ouvretesyeux a été invité dans son atelier.

Rouvretesyeuxomain Bernini, portrait, courtesy ouvretesyeux

Bernini, portrait, courtesy ouvretesyeux

Romain Bernini, courtesy ouvretesyeux

Romain Bernini, courtesy ouvretesyeux

Romain Bernini

Romain Bernini

les pinceaux de Roman Bernini, courtesy ouvretesyeux

Les pinceaux de Roman Bernini, courtesy ouvretesyeux

Atelier de Romain Bernini, courtesy ouvretesyeux

Atelier de Romain Bernini, courtesy ouvretesyeux

Atelier de Romain Bernin, courtesy ouvretesyeux

Atelier de Romain Bernin, courtesy ouvretesyeux

L'atelier de Romain Bernini, courtesy ouvreteyeux

L’atelier de Romain Bernini, courtesy ouvreteyeux

Dans l'atelier de Romain Bernini, courtesy ouvretsyeux

Dans l’atelier de Romain Bernini, courtesy ouvretsyeux

“Masques primitifs, plantes exotiques foisonnantes, paysages montagneux et crépusculaires, poses corporelles intrigantes, visage borgne, dolmen effondré, tout semble venir d’ailleurs chez Romain Bernini. Mais d’un ailleurs proche, déjà immédiatement présent, toujours un peu familier et toujours étranger. Comme les masques portés par des modèles vêtus de vêtements quotidiens, les plantes exotiques qui s’apparentent à celles exposées chez votre fleuriste, ou encore les étranges mouvements des danseurs qui sont, à y regarder de près, les exercices quotidiens de la profession.

New Ecstatic Island, la nouvelle exposition de Romain Bernini à la Galerie Suzanne Tarasieve, participe de cette même volonté. Celle d’un peintre, voyageur immobile, dans son atelier, qui fantasme l’exotisme et interroge l’altérité dans un monde où les échanges alimentent la diversification culturelle. Qu’est ce que la mondialisation ? Qu’est ce qui est extérieur à moi- même ? Puis-je me reconnaître dans cet autre ?

Prolongeant sa réflexion, l’artiste s’est emparé, cette fois-ci, d’images d’un oiseau exotique par excellence, le perroquet. Outre sa variété, il en existe près de 300 espèces, l’animal possède un larynx et une langue souple qui lui permettent d’imiter la voix humaine, ce que même nos cousins les grands singes n’ont jamais pu réaliser. Motif pictural par ces juxtapositions extraordinaires de couleurs chatoyantes, l’étrange volatile apparaît sur des fonds indéterminés, autre constante picturale, de l’artiste. Des lieux hautement colorés, incertains, de pures abstractions quasiment psychédéliques, qui supportent ou pas l’oiseau immobile qui, en retour, nous observe. Des espaces picturaux qui mettent le regardeur en attente, sur le seuil d’un possible, encore lointain mais déjà si proche, nous rappelant aussi, avec sagacité, que la figuration bénéficie en Occident d’un statut particulier. Une place privilégiée que de nombreuses civilisations n’ont jamais acceptée”. Alain Berland

SUZANNE TARASIEVE PARIS, 7, rue Pastourelle 75003 Paris + LOFT19 Passage de lʼAtlas / 5, Villa Marcel Lods F-75019 Paris.  

Du 10 septembre au 8 octobre.