La galerie Kamel Mennour se métamorphose à nouveau avec l’oeuvre très pure et fragile, tournée vers l’infini, de Michel François. Emotions garanties “A ciel ouvert”.
Au sol un grand tapis noir où ont été éparpillées, projetées, lancées, de petites formes dorées. Des sortes d’étoiles d’un nouveau millénaire tombées d’un univers encore à découvrir… Au mur, des plaques de métal, des bribes, des parcelles de ciel bleu propice à tous les rêves. Au plafond, un nuage de fines lignes géométriques. Ailleurs de superbes anneaux de Moebius fabriqués avec des cordes plastifiées tout de blanc cherchent dans leur sorte d’impassibilité un infini inatteignable. Si Michel François s’intéresse aux objets, il les représente tout simplement ou les fait représenter dans une forme d’extrême fragilité. Fluides, précaires. Instables. « On le perçoit comme étant voués à la disparition ou à l’éparpillement. C’est donc leur caractère éphémère que j’aime à montrer… Les matériaux que j’emploi remplacent les corps absents. Ce sont des présences pour des absences. Cela fait écho à la condition du vivant. Nous sommes là, massifs, nous nous tenons debout, mais tout cela va un jour s’écrouler », explique l’artiste dans un entretien. Où cet enseignant aux Beaux-Arts de Paris va t-il nous transporter avec sa nouvelle exposition « A ciel ouvert » ? En tous cas, celui qui collabore aussi avec la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker depuis 2009, nous entraîne dans des moments de grâce. Anne Kerner.
Michel François. Galerie Kamel Mennour, 47, rue Saint-André des arts, 75006 Paris.
Du 6 septembre au 11 novembre.
(Images courtesy galerie Kamel Mennour Paris)