A la fin de sa vie, l’immense peintre Balthus a découvert la photographie avec un appareil polaroid. Le voilà qu’il développe une oeuvre prétendue un aide-mémoire exposée par la galerie Gagosian. Une première qui avait été annulée ou censurée à Essen.
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« La meilleure façon de commencer est de dire, Balthus est un peintre dont on ne sait rien. Et maintenant, regardons les peintures », telle est la réponse laconique que le peintre adresse à la Tate Gallery, qui, organisant une exposition de ses œuvres, souhaitait également agrémenter le catalogue de quelques éléments biographiques. Pour la première fois depuis la rétrospective au Centre Pompidou en 1983, quatorze ans après sa mort, les oeuvres de l’immense artiste si rare et si discret vont être à nouveau montrées à Paris. Raffinement et rigueur composent les peintures de Balthus, né en 1908 et décédé en Suisse en 2001, dont l’ami et le mentor fut l’amant de sa mère, Rilke. Son père ? Un historien d’art, peintre et décorateur de théâtre. Vivant dans un milieu où se côtoient André Gide, Maurice Denis ou Pierre Bonnard, il traverse ainsi le siècle en artiste dandy ravageur amoureux fou de corps des adolescentes nues et comme absente ou perdues dans ses tableaux. Il débarque en 1924 à Paris où il suit justement l’enseignement de Bonnard mais aussi de Vlaminck. Inspiré par ses fréquentations du Louvre et en particulier par les oeuvres de la Renaissance, il commence en 1934 une première série où posent des jeunes filles. Artaud dira de dira de sa peinture, “elle sent la peste et les épidémies”. Pourtant, ici, rien de très “choquant” de “L’Origine du monde” d’un Courbet ou du “Déjeuner sur l’herbe” de Manet. L’oeuvre demeure à la hauteur du personnage. Tout en faffinement. Dans la suggestion. L’élégance négligée de la pose. La somptuosité des tissus. Dans l’entre. Le fantasme. Le désir. Oui. Balthus offre l’image du désir dans des oeuvres où se multiplie les décodages de maîtres anciens. A n’en plus finir. En 1961, Malraux le nomme directeur de la Villa Médicis à Rome où il s’installe avec sa dernière femme, la superbe Setseko. Il se réfugie à la fin de sa vie dans son immense et mystérieux chalet suisse où il reçoit les intellectuels et les artistes du monde entier. La galerie Gagosian présente une trentaine de dessins et de peintures ainsi qu’une vingtaine de polaroids de Balthus dévoilés pour la première fois. Et cet artiste de génie d’utiliser l’appareil de sa manière si subtile aussi bien dans les teintes que dans la composition. Comme si dans ce tout petit format, il arrivait à retrouver toute l’ampleur de son oeuvre. Dans la beauté, l’érotisme, la rêverie. Et pourtant, pour Balthus, ce dernier n’était qu’un “aide-mémoire”.
Gagosian Gallery, 4, rue de Ponthieu, 75008 Paris. Tél : 01 75 00 05 92. Jusqu’au 28 février.
巴尔蒂斯(Balthus)--这位20世纪卓越的具象绘画大家,这位世界各大报都曾以’20世纪最后的巨匠’赞誉他的艺术成就的大师,而今已远去十四载,可他的画展却依然令人憧憬,兴奋与流连。
1908年,巴尔蒂斯出生于法国巴黎,是归入法籍的波兰贵族后裔。他自小被艺术熏染,滋养。他的父亲是位艺术史家,母亲是位颇有建树的画家,而家中的客厅,父母的艺术沙龙是艺术大家荟萃的地方,如象征主义纳比派画家波纳尔,野兽派画家马蒂斯和音乐家斯特拉文斯基等巴黎艺术界的名流常常是家中的座上客。环境的熏陶使巴尔蒂斯很自然的迷恋上艺术。13岁,‘小荷初露尖尖角’ 巴尔蒂斯为母亲的情人,他的精神父亲,诗人里尔克的诗集创作了40幅插图,初现的才华使人眼睛为之一亮。同年,有中国情结的小艺术家出版了一套为中国故事创作的连环画,令人印象深刻。巴尔蒂斯不是经院派画家,他甚至从未接受过正统的科班教育,而是通过临摹古代大师们的作品来学习绘画,传统的古典主义绘画对他产生了深刻的影响以至于他的作品几乎无一遗漏的都打上了很深的古典主义的烙印。 可喜爱,崇尚唯美绘画的巴尔蒂斯与时代却如此的格格不入。在巴尔蒂斯成长的时代,具象绘画正在西方主流绘画的视野里销声匿迹,而巴尔蒂斯却十分反感强调自我实现的现代艺术,在他看来 ‘我们的时代令人恶心,缺乏艺术,没有美感’ 。他甚至在参观了蒙德里安(Piet Mondrian)的画室后说:‘这是艺术的末日的开始,在这个技术世界里,艺术已经没有立足之地了’ 。落寞的巴尔蒂斯不承认他的世纪,宁愿生活在古代,他用一双慧眼冷冷地看待机械文明。 巴尔蒂斯认为艺术家必须是服务于大自然的工匠。 故而,终其一生,他都在从事一项修复视觉诗意的工作。巴尔蒂斯满足于做一个匠人,不断地从头开始。他学习,借用弗朗西斯和库尔贝的技法,描绘青春期女孩的生理和心理挣扎。1934年,巴尔蒂斯在巴黎举办了首场个人画展,画中对含苞欲放的青春期女孩儿的偷窥狂的描绘震惊了巴黎的观者,并掀起争议风暴。在此后的肖像画、街景以及风景画作中,巴尔蒂斯逐渐发展出了一种带有个人鲜明特色的古典主义风格。1960年至1977年,巴尔蒂斯被任命为罗马法兰西艺术学院院长,这期间他访问日本,接触浮世绘艺术并沉醉其中。至此他绘画的色彩变化更加微妙,整体强调一种艺术装饰感,利用统一的视觉效果,凝造了一种介于东洋西洋间的特殊观感。而此次日本之行,巴尔蒂斯不仅使自己的艺术更加精进,更让他邂逅了他从此钟爱一生的爱人--日本女子山田节子,不久这个异国美人儿成了他的第二任夫人。巴尔蒂斯对这位娇柔的太太十分宠爱,他的许多作品都是以山田节子为原形绘制的(《红桌日本女子》、《黑镜日本女子》). 巴尔蒂斯对于东方的艺术,文化情有独钟,他迷醉于中国的老庄及宋元的山水画。而这种喜爱内化成了一种在西方艺术家身上鲜有的飘逸之气,使他的山水画中盈盈然透着倪瓒的’意笔草草,不求形似’的风格。70年代末,巴尔蒂斯隐居瑞士,并把自己的工作室也搬到了那里,云杉清风,草绿芳洲,夕阳映雪使他的艺术更加纯粹,更加充满歌吟式,诗般的情调如(《休息的裸女》、《侧立的裸女》)。这个时期的作品中,人物总是处在似睡非睡的朦胧状态,画中的女子一个个都似娇嫩的花儿般,呈现不胜凉风的娇媚之态,倦怠的梦境与冷酷的画面形成巨大的反差,使整体基调充斥着闲逸和轻松,同时画家又大量使用柔适的颜色为作品增添云石般的光华感觉,有效地烘托了人物的内心活动。对于大多数艺术家来说,巴尔蒂斯是一个神话。据说,他是毕加索最推崇的艺术家,一直被他称为“20世纪西方最伟大的画家”。这个冬天,在时隔三十多年之后,巴尔蒂斯的作品再次登陆巴黎。这次大型回顾展在巴黎的高,大,上画廊高古轩举行,展廊囊括了艺术家的油画,素描以及摄影等作品。 这也许是法国人向他们的大师致敬的一种方式!
(Images, Balthus, Untitled, c.1990-2000, Color polaroid, 4×4 inches, 10,2 x 10,2; ©Harumi Klossowska, Courtesy Gagosian Gallery. Photography by Robert McKeever)