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Alexia Fabre offre une promenade merveilleuse au sein du musée ne cessant de mettre l’oeil et l’esprit à l’affut de toute émotion et de toute beauté. Les images ci-dessus le prouvent. A.K.

(Ouvretesyeux remercie le Mac/Val pour les prises de vues)

Le nouvel accrochage de la collection du MAC/VAL, orchestré par Alexia Fabre, Conservateur en chef, mise sur la couleur et les toutes nouvelles acquisitions du musée, ainsi que sur deux invitations lancées à Annette Messager et Kader Attia. Au travers des propositions d’une cinquantaine d’artistes, c’est une incantation à l’avenir qui est ici proposée.

Sous le titre de « Vivement demain », l’exposition peut se lire au travers de quatre axes :
– L’univers dans lequel nous vivons, qui fait surgir la marge pour exister, s’inventer ; avec des pièces de Valérie Jouve, Anri Sala, Thierry Fontaine…
– Les utopies, urbaines ou politiques, avec des oeuvres d’Alain Bublex, Kader Attia…
– La question de l’enfance et ce qu’elle suscite comme espoirs en l’avenir, illustrée par Sarkis, Françoise Pétrovitch, Anri sala…
– Celle de la Nature avec notamment l’oeuvre de Pierre Huyghe, Streamside Day, qui cristallise ce Parcours #5 en questionnant le vivre ensemble et les liens sur lesquels on bâtit une communauté : de quoi nourrir nos interrogations sur le devenir de notre société ! Et selon que l’on soit de nature optimiste ou plus enclin au désenchantement, chacun pourra mettre dans ce « Vivement demain » la tonalité qui lui chante, selon son humeur.

Le cinquième Parcours dans la collection départementale du Val-de-Marne, proposé par Alexia Fabre, met en lumière un fonds institutionnel d’art contemporain qui a été initié en 1982 et compte à présent plus de deux mille œuvres. Le nouvel accrochage présente un nombre très important de nouvelles acquisitions, illustrant une démarche volontariste de soutien aux artistes vivants, de défense de la création artistique, qui rend grâce à l’action publique. Au rang des nouveaux venus dans la collection du MAC/VAL, le visiteur découvrira Anri Sala – le prochain représentant de la France à la Biennale de Venise – avec Le clash, une troublante vidéo qui donne le ton de la thématique générale en posant la question du choix (et The Clash d’entonner Should I stay or should I go) ; mais aussi, des oeuvres de Richard Fauguet, Kimsooja, Thierry Fontaine, Valérie Jouve, Pierre Malphettes… qui viendront côtoyer d’autres pièces emblématiques de la collection, comme celle de Tania Mouraud, avec ses animaux hurlant, ou l’immense installation Les trésors de la mémoire de Sarkis qui prendra place dans la nef.

Un certain nombre d’œuvres illustreront la façon dont la collection du MAC/VAL résonne avec les expositions temporaires ; on y retrouvera ainsi Jean-Luc Verna avec son Paramour, Claude Lévêque et son DATAPANIK et Éric Duyckaerts avec ses dernières vidéos produites pour son exposition monographique au MAC/VAL…

D’autres mettront en exergue l’activité de résidences du musée qui accueillent plusieurs artistes du monde entier chaque année. Celles-ci seront signées de l’artiste indienne Shilpa Gupta ou encore de l’artiste mexicain Pedro Reyes.

Et pour compléter cet ensemble, deux artistes sont invités à encore mieux entraîner le visiteur à se projeter dans le futur. Kader Attia présentera au sein du Parcours son imposant Untitled (Skyline) et Annette Messager produira pour l’occasion une étonnante installation, Danses du scalp, tout aussi joyeuse qu’angoissante !

Dès le 10 mars, au MAC/VAL, il est donc « question de demain et de ce pouvoir d’anticipation qui est le propre de l’homme. N’est-il pas aussi ce pouvoir visionnaire que nous attribuons souvent aux artistes ? Ceux-ci appartiennent-ils à cette race à part des pythies, voyants et autres prophètes ? » explique Alexia Fabre.

« L’artiste, en interprétant ou décryptant sur les modes poétiques, personnels et métaphoriques le monde, porte-il en lui la prémonition des temps à venir ? Sa clairvoyance fait-elle de lui le messie de nos sociétés ?
Les philosophes se sont penchés sur cette question… l’histoire de l’art tend à l’écrire au passé et à vérifier cette hypothèse a posteriori. »