Dans une cérémonie à la fois chic et bonne enfant, l’artiste belge Johan Creten représenté en France par la galerie Perrotin a crée le premier trophée du Grand Palais. Paris difficile pour une première fois ! L’artiste s’en est tiré brillamment avec une très belle sculpture blanche, fine, élégante, inspirée par ses longues recherches dans les caves remplies de marbres de la RMN.
© Photo Yann Audino
DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, AUREL BGC S’INVESTIT FORTEMENT DANS LES DOMAINES DE L’AIDE HUMANITAIRE ET DE LA CULTURE, PAR LE BIAIS DU CHARITY DAY, INSTAURÉ DEPUIS 2005, ET DE SON SOUTIEN À DE GRANDES EXPOSITIONS FRANÇAISES DÉDIÉES À L’ART AMÉRICAIN. APRÈS « L’AVENTURE DES STEIN », « KEITH HARING » ET « ROBERT MAPPLETHORPE », AUREL BGC EST AUJOURD’HUI MÉCÈNE D’HONNEUR DU GRAND PALAIS POUR L’EXPOSITION-ÉVÉNEMENT « ICÔNES AMÉRICAINES : CHEFS-D’ŒUVRE DU SFMOMA ET DE LA COLLECTION FISHER ».
Le discours de Johan Creten lors de la cérémonie
L’implication d’Aurel BGC (filiale française du groupe BGC Partners) dans les domaines de l’humanitaire et de la culture s’inscrit dans un contexte particulier, lié à l’épisode le plus noir de son histoire. Le 11 septembre 2001, le numéro un mondial du courtage sur les marchés perdait six cent cinquante-huit de ses collaborateurs dans les attentats du World Trade Center, où étaient situés les bureaux du siège américain.
« Cela a très profondément modifié notre ADN », confie aujourd’hui Jean-Pierre Aubin, directeur général exécutif du groupe BGC et président d’Aurel BGC.
Comment se relever, renaître, continuer après un tel cataclysme ? Durant les trois années qui ont suivi, le Groupe a versé 180 millions de dollars aux familles des victimes. « Puis, en 2005, la question s’est posée de ce que l’on pourrait faire sur la durée », explique le président.
Deux axes principaux ont alors été définis. Tout d’abord les actions humanitaires en faveur de l’enfance et de l’éducation. Puis le choix s’est porté sur le mécénat culturel tourné vers de grandes expositions françaises dédiées à l’art américain Ainsi, chaque année, autour de la date symbolique du 11 septembre, a lieu le Charity Day, dans tous les pays où le groupe financier est implanté. Ce jour particulier est destiné à soutenir plus de 170 associations caritatives consacrées aux enfants malades ou défavorisés et aux femmes (notamment en Afrique), en leur reversant 100% du chiffre d’affaires de cette journée. « Cela représente entre 10 et 13 millions de dollars à l’échelle mondiale, précise Jean-Pierre Aubin. Il faut que nos clients (les banques, les compagnies d’assurances, les hedge funds, les fonds de pensions…) réalisent davantage d’opérations avec notre groupe ce jour-là. Les associations ont besoin d’argent, et le chiffre d’affaires généré lors du Charity Day doit être le meilleur de l’année ! ».
Pour créer le buzz et encourager les élans de générosité, de nombreuses personnalités ont participé à l’opération, à l’instar de Bill Clinton, Ben Stiller, Robert de Niro ou Lady Gaga aux États-Unis, des princes William et Harry en Angleterre ou de Sophie Marceau, Yannick Noah et Patrick Bruel en France.
Au-delà de cet événement annuel, Aurel BGC a pour ambition de s’engager, sur la durée, en faveur de l’avenir et de l’épanouissement de la jeunesse, qui passent nécessairement par l’éducation, et donc par la culture. « Ces deux domaines sont fondamentaux dans le fonctionnement de toute société moderne » , poursuit le président, qui rappelle qu’historiquement, l’entreprise a toujours été en lien avec l’art.
En ce qui concerne le mécénat, Aurel BGC a aujourd’hui défini une ligne précise, en choisissant de s’associer à des expositions importantes organisées dans des musées français, autour d’artistes américains qui ont un lien privilégié avec la France. Le premier événement auquel le groupe a collaboré fut « Matisse, Cézanne, Picasso, l’aventure des Stein », au Grand Palais en 2011-2012, suivi d’une autre exposition dans le même lieu, consacrée au photographe Robert Mapplethorpe, en 2014. Entre temps, le groupe a soutenu « Keith Haring, The Political Line, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 2013.
« Nous aimons les personnalités et les artistes qui opèrent une rupture dans l’histoire de l’art. C’est le cas des Stein, de Mapplethorpe et plus encore de Keith Haring. Sa conception de l’art pour tous, son extrême sensibilité et son travail auprès des enfants, son implication permanente dans tous les grands combats politiques et sociaux de son époque, nous touchent intimement », confie Jean- Pierre Aubin, qui est lui-même collectionneur d’oeuvres d’artistes français et américains.
Cette année, Aurel BGC a choisi d’apporter son soutien à « Icônes américaines : Chefs- d’œuvre du SFMOMA et de la collection Fisher », une exposition-événement proposée par le Grand Palais, autour de la prestigieuse collection du San Francisco Museum of Modern Art, constituée entre autres par Dan et Doris Fisher (les co-fondateurs de la marque Gap) qui ont donné plus d’un millier d’œuvres d’art à l’institution. Durant la fermeture du musée pour rénovation, cette exposition dévoilera à Paris un remarquable panorama de l’art américain de la seconde moitié du XXe siècle, à travers des chefs-d’œuvre signés Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Alexander Calder, Gerhard Richter, Sol LeWitt ou Richard Serra.
À cette occasion, Aurel BGC est la première entreprise à être élevée au rang de Mécène d’honneur du Grand Palais. « Une distinction qui nous touche particulièrement, en ce qu’elle témoigne des valeurs défendues au sein de nos équipes et auprès de nos clients : l’accompagnement dans la durée, la confiance et la fidélité, assure le directeur général exécutif du groupe. Nous ne faisons pas du mécénat pour notre notoriété, ni dans la perspective de l’utiliser pour développer notre activité. Ce mécénat s’articule autour de notre vécu et de notre volonté d’être utile en aidant les musées et en participant ainsi à un mouvement d’éducation qui nous est cher ».
Si l’apport financier est bien sûr important, il ne constitue pas le seul axe de ce mécénat. L’objectif du groupe est de favoriser l’accès à la culture, en offrant, par exemple, des visites de l’exposition à des enfants qu’Aurel BGC a rencontrés par le biais des associations qu’elle soutient.
Depuis 2001, l’humanitaire et le mécénat sont profondément inscrits dans les gènes du groupe. « Bien sûr, nous ne sommes pas une entreprise philanthropique, nous sommes des businessmen, mais pas seulement. Aurions nous évolué ainsi sans avoir vécu l’horreur du 11 septembre ? Je le pense… et je l’espère ! », conclut Jean-Pierre Aubin.