Extraordinaire et polyvalent Jan Fabre nous emmène à la limite de la vision et des possibles. L’artiste anversois né en 1958, célèbre dans le monde entier pour son oeuvre théâtrale, d’auteur et évidemment d’artiste, expose dans sa galerie parisienne.
Chaque manifestation devient avec lui un événement. A la Biennale de Venise. A la Dokumenta de Cassel. A Varsovie, Lisbonne ou Bâle ! Cette fois, d’une part, l’artiste nous invite à une rencontre posthume avec Félicien Rops pour un parcours inédit et audacieux de dialogues dans les musées et en plein air de la ville de Mons. D’autre part, Jan Fabre, nous entraîne dans une nouvelle recherche sur le passé colonial de son pays, la Belgique. Et pourquoi ne pas s’attaquer à l’iconographie du Congo belge de la fin du XIXè siècle ? Pourquoi ne pas s’inspirer de Jérôme Bosch ? Il le fit déjà avec les 1,4 millions de carapaces de scarabées qui offrent une vision merveilleusement changeante, où ses allégories de l’injustice et de la cruauté se pâmaient dans la magnificence des empâtements picturaux de la salle des Glaces du palais royal de Bruxelles. Aujourd’hui, il n’a de cesse de poursuivre son processus artistique et son interrogation sous la forme d’un ensemble de mosaïques. En automne 2016, Jan Fabre sera le premier artiste contemporain à exposer au musée de l’Ermitage à Saint Pétersbourg ! Le trajet d’un génie ?
Galerie Templon, 30, rue Beaubourg, 75003 Paris.
Jusqu’au 11 avril.
(Légendes à venir)