Dans ses ateliers de Paris et du sud-ouest de la France, l’artiste Benoit Lemercier invente une oeuvre en noir et blanc inspirée des mathématiques qui n’ont qu’un seul but : enchanter le monde.
A Paris, il réfléchit, peint, invente et esquisse les dessins et les maquettes de ses sculptures. A Eauze, dans le Gers, dans son atelier de plus de 1500m2, il fabrique scie, soude, colle le métal de ses oeuvres. Benoit Lemercier, sous ses allures de dandy jusqu’au-boutiste amoureux fou du noir et blanc, de la simplicité et de l’élégance, crée un univers à la hauteur de ses désirs. Avec force et acharnement. Dans la contrainte. Le corps à corps avec la matière. La rudesse de l’acier. Pour enchanter le monde. “Très jeune, j’ai été attiré par le travail manuel. Je me suis d’abord essayé au dessin, à la gouache, à l’acrylique et à l’huile. Puis j’ai imaginé des objets en trois dimensions (maquettes, représentation du système solaire, ascenseur électrique, radio à pile… )…”. A trente ans, Benoit Lemercier peint. Dans la lignée des artistes qu’il adore et qui le soutiennent comme François Morellet, Aurélie Nemours, Véra Molnar ou Gottfried Honegger. Parrains et marraines prestigieux qui l’encouragent sur la voie de la rigueur, l’essentiel et le rythme. Les clefs lui sont données. Il se tourne vers la sculpture et en 2000 invente le mouvement du Mathématisme. Depuis, il livre des oeuvres nourries de théories comme d’esthétisme. Et d'”amour”, dit-il. Des sculptures d’une beauté rare où se conjuguent le vide et le plein, le yin et le yang, le masculin et le féminin. Et le noir, pour ses séries intitulées “Hypercubes”. Le blanc pour celles nommées “Supercordes”. Opposition et complémentarité jouent ainsi dans cette oeuvre hors norme qui cherche “à donner un peu de beauté à cette terre”, avoue humblement l’artiste.
Benoit Lemercier, Galerie Dutko Saint-Louis, 4, rue de Bretonvilliers, 75004 Paris. Du 21/03 au 20/06/15.
PAD 2015.
Benoit Lemercier, Saumur, Centre d’art Bouvet-Ladubay, jusqu’au 30/05/14.
A lire, la monographie de Benoit Lemercier, D’un infini à l’autre”, éditions Somogy.
(Images, @Benoit Lemercier, @Antoine Baralhé, @Catherine Taralon, @Lionel Bayol-Thémines pour le film ouvretesyeux)