UNE NOUVELLE GALERIE CONSACRÉE À LA PHOTOGRAPHIE OUVRE À PARIS EN JUIN.
LE CONSEILLER CULTUREL THIERRY BIGAIGNON OUVRE EN PLEIN CŒUR DE PARIS UNE GALERIE D’ART EXCUSIVEMENT DÉDIÉE À LA PHOTOGRAPHIE
Après douze années de commissariat d’exposition dans des lieux divers et notamment au sein de moyennes et grandes entreprises, Thierry Bigaignon, conseiller culturel français de 43 ans, inaugure à Paris une galerie d’art spécialisée en photographie.
Le lever de rideau a été fixé au 10 juin 2016 et cette date est loin d’avoir été choisie au hasard ! En effet, c’est le 10 juin 1975 qu’Agathe Gaillard, marchande d’art française dont la renommée est aujourd’hui mondiale, ouvrait à Paris la toute première galerie dédiée à la photographie. Il fallait à cette époque beaucoup d’audace pour affirmer que la photographie était un art majeur, digne d’être exposé. C’est cette même audace qui a poussé Agathe Gaillard à inaugurer sa galerie en exposant l’œuvre d’un photographe alors peu connu, et dont le travail était très différent du courant humaniste en vogue ces années-là : Ralph Gibson. En quelque 40 ans, la carrière de cet artiste américain a montré qu’il comptait parmi les plus grands noms de la photographie, tels Henri Cartier-Bresson et André Kertész, avec lesquels Agathe Gaillard a notamment eu l’occasion de travailler.
Aujourd’hui, 41 ans plus tard, à l’instar d’un passage de relais, l’exposition inaugurale de la Galerie Thierry Bigaignon se fera avec le soutien amical d’Agathe Gaillard. L’événement se devait donc d’être exceptionnel. Thierry Bigaignon ne goûte pas son plaisir d’annoncer que Monsieur Ralph Gibson lui-même sera le premier artiste représenté par la galerie, faisant de cette exposition un événement majeur pour les collectionneurs, les amateurs et les passionnés de photographie.
Thierry Bigaignon n’est pas étranger au monde de l’art, et moins encore à celui de la photographie. Après des études en Sciences Politiques et en Histoire à Londres, suivies quelques années plus tard d’une formation en photographie à l’International Center of Photography (ICP) à New York, Thierry est rentré à Paris pour travailler dans une agence de relations publiques avant de créer sa première entreprise, à 31 ans. Pendant les 12 années qui ont suivi, il a consacré toute son énergie à relier la scène artistique au monde des entreprises, avec pour mot d’ordre la mise en place d’expositions hors pair, la création de nombreux événements culturels et la découverte de nouveaux talents. Pourtant, Thierry avait envie d’aller plus loin dans la présentation et la représentation d’artistes et espérait établir un lien direct avec le marché « réel » et les collectionneurs. Ouvrir une galerie d’exception exclusivement dédiée à la photographie a de tout temps fait partie de ses aspirations mais il a dû patienter plusieurs années avant de voir son projet se concrétiser. Thierry Bigaignon nous détaille ses motivations : « J’ai beaucoup à apprendre et à ce jour peu de certitudes sur lesquelles me fonder ! Toutefois, je crois que diriger une galerie, c’est avant tout une histoire de rencontres et de partage. C’est apprendre à connaître les artistes, comprendre leur vision, défendre avec conviction des points de vue singuliers et transmettre aux clients les émotions qu’aura suscité chez vous la découverte d’une œuvre. Pour ce faire, vous devez dès le départ nouer et entretenir une relation de confiance, tant avec les artistes qu’avec les collectionneurs. Il s’agit d’établir une relation tripartite de qualité, dans laquelle chacun des acteurs trouvera son intérêt, qu’il s’agisse de l’artiste, du collectionneur ou du galeriste. Enfin, il ne faut pas perdre de vue qu’une galerie est également une entreprise, et son bon fonctionnement implique de faire des choix éclairés, d’être actif dans la recherche de clients, de comprendre et satisfaire leurs besoins et de les fidéliser ».
Pour que la Galerie Thierry Bigaignon devienne un jour la « perle du Marais », sa situation était primordiale. Elle sera nichée dans un hôtel particulier du 3ème arrondissement de la capitale, dans le haut Marais, quartier culturel par excellence. Enracinée entre le Musée Picasso, la Galerie Perrotin et la future Fondation Cartier-Bresson, on pouvait difficilement trouver meilleur emplacement !
En outre, la galerie aspire à établir de nouvelles normes et mise sur son caractère hybride pour y parvenir : « À l’image de ce qui se fait fréquemment à New York ou à Londres (mais encore très rarement à Paris), la galerie, ouverte et accessible à tous, se situera en étage, offrant ainsi aux collectionneurs plus d’intimité et de confidentialité qu’un local traditionnel. C’est aussi un lieu résolument contemporain, alliant la minéralité d’un sol en béton à de vastes murs blancs rehaussés d’un plafond noir, contrastant avec l’hôtel particulier du 17e siècle qui l’héberge ». Et Thierry de poursuivre : « Ces côtés « hybrides » sont en parfaite adéquation avec le positionnement de la galerie qui veut pouvoir accueillir autant de tirages d’époque prestigieux que des œuvres d’artistes contemporains d’avant-garde ».
Portée par un besoin d’exigence élevé, la Galerie Thierry Bigaignon s’épanouira en associant les genres afin d’attiser sans cesse la curiosité de ses clients. Elle s’appliquera à exposer des images fortes, des photographies suffisamment captivantes pour interpeller, pousser à la réflexion, provoquer des émotions complexes, des photographies qui sauront grandir, prendre de l’ampleur avec le temps.
A l’occasion de l’ouverture de la Galerie Thierry Bigaignon, Ralph Gibson présentera une série inédite, « Vertical Horizon », loin de ses célèbres photographies en noir et blanc.
Dix-sept ans après la rétrospective que lui a consacrée la Maison Européenne de la Photographie et cinq ans après sa dernière exposition à Paris, Ralph Gibson revient avec une sélection de douze photographies en couleur et totalement inédites. Connu avant tout pour ses clichés en noir et blanc contrastés, le célèbre photographe américain explore le champ de la couleur depuis l’arrivée du numérique.
À 77 ans, Ralph Gibson ne renonce pas à ce qui fait son identité de photographe. La nouvelle technologie prolonge intuitivement sa démarche entre abstraction et figuration. Plus que jamais, Ralph Gibson coupe au cordeau l’espace de sa photo et travaille sur les oppositions. De cette frontière entre lignes et volumes naît une tension forte, à l’intérieur-même du cadre, renforcée par le format « portrait ». Et Thierry Bigaignon d’ajouter « les images de Ralph Gibson que nous allons présenter sont de véritables oxymores visuels et c’est d’ailleurs de ce concept qu’est né le titre de l’exposition Vertical Horizon ».
Gilles Mora, historien et critique d’art et spécialiste de la photographie américaine, a eu l’occasion de voir en avant-première la série de Ralph Gibson et ne tarit pas d’éloge sur cet artiste à la vision singulière : « Ralph Gibson est sans nul doute le plus européen des photographes américains et parfait connaisseur de notre culture. Sa maîtrise dans la composition quasi graphique, voire abstraite, de l’image, ne l’a jamais mis à l’écart d’une sensualité qui est comme la marque de fabrique de ses photographies. Il est temps de redécouvrir Ralph Gibson. »
Cette exposition inaugurale revêt en outre un caractère hautement symbolique puisqu’elle aura lieu 41 ans jour pour jour après que la Galerie Agathe Gaillard a elle-même exposé le travail de Ralph Gibson pour sa toute première exposition, le 10 juin 1975. Agathe Gaillard sera d’ailleurs la marraine de cette exposition, événement majeur pour les collectionneurs, amateurs et passionnés de photographie.
“Vertical Horizon”, Galerie Thierry Bigaignon
Hôtel de Retz, 9 rue Charlot, 75003 Paris.
Du 10.06 au 27.08.2016.