Pendant trois ans Paris Photo a montré le meilleur de la photographie contemporaine. Cette année, le salon, toujours de très grande qualité se replie pourtant sur des valeurs plus que sûre. Ca sent le refuge et la frilosité. Ambiance oblige. Photographies vintage, stars comme Brassaï chez Karsten Greve, Balthus ou Avedon chez Gagosian, Guy Bourdin chez Louise Alexander, Robert Mapplethorpe chez Thessa Herold et étonnant, Jacques Henri Lartigue chez Alain Gutharc qui nous a habitué a plus d’engagement… Noir et blanc évidemment… Et ce qui ne gâche en rien le salon, beaucoup de femmes, nues ou élégantissimes, dans les très beaux stands par exemple de la galerie Lelong qui pour sa première édition à Paris Photo fait fort avec les très grands et superbes nus de Jean-Baptiste Huynh qui vient d’entrer dans la “maison” ou un très beau Sally Mann chez Edwynn Houk Gallery. Chez Peter Fetterman règne une autre élégance, celle des corps habillés par les grands couturiers des années 1950 vus par l’oeil sublime de Lillian Bassman.
Si le visiteur cherche la couleur et des prix plus doux, il ne faut surtout pas manquer les photographies d’une sensibilité à couper le soufle chez Martin Asbaek d’Elina Brotherus qui expose en ce moment à la galerie GB Agency. Pour être secoué et rock’n roll, comme on en a l’habitude, retrouvez-vous au stand de Suzanne Tarasiève qui présente ses chouchous comme Delphine Balley. Plus conceptuel, le “Voyage en Uchronie” de Matali Crasset où nous avait emmenée la galerie Ropac et dont on trouve une très belle trace chez Dirk Bakker Boeden. Subtiles enccore, les images de Lukas Hoffmann à la galerie de Roussan ou plus engagée de Jürgen Nefzger chez Françoise Paviot.
Jean-Baptiste Huynh
Sally Mann
Lillian Bassmann
Matali Crasset
Jürgen Neftzger
Et s’il faut finir, c’est par une fleur de Robert Mapplethorpe…
Paris Photo, Grand Palais, du 12 au 15/10/2015.
(Images, copyright des artistes et courtesy des galeries citées dans l’article).