Pierre Wat présente l’oeuvre de Rineke Dijkstra dévoilée pour la troisième fois à la galerie Marian Goodman. Une recherche très belle et très rare sur l’adolescence.
A 55 ans, totalement maître du portrait photographique depuis sa première série d’adolescents sur les plages de Caroline du Sud des années 1990, Rineke Dijskra est passée également au film en 1996. Dans sa dernière vidéo « Marianna », elle fait faire connaissance au visiteur d’une jeune danseuse classique en pleine séance de travail dans le studio de danse de l’école de ballet pour enfants d’Ilya Kuznetsov à Moscou. « Il y dans mon travail un aspect documentaire qui consiste à décrire des situations individuelles comme des exemples révélateurs de tout un contexte. Il y a aussi un aspect psychologique qui s’intéresse à l’attitude d’un individu en particulier dans une situation donnée. J’essaie de trouver un équilibre entre ce qui reflète un contexte général et ce qui relève de la sphère individuelle. » Mais Marianna est elle rêve ou réalité ? La perfection de la danse ou les failles de l’interrogation ? Pierre Wat nous éclaire merveilleusement sur cette oeuvre d’une rare beauté. A.K.
79, rue du Temple, 3è. Tél : 01 48 04 70 52. www.mariangoodman.com.
Jusqu’au 21 février.
(Images, en partant du haut de la page, Image extraite de The Gymschool, St Petersburg, 2014 Installation vidéo HD sur trois écrans, son 5.1, 15 minutes, 16 secondes, en boucle ; Image extraite de Marianna (The Fairy Doll), 2014 Installation vidéo HD, son 5.1, 19 minutes, 13 secondes, en boucle, copyright Rineke Dijkstra Courtesy de l’artiste et de Marian Goodman Gallery)