L’oeuvre d’Antoine Gonin rappelle le travail pictural d’un Simon Hantaï ou Jean Degottex. Il appelle aussi à regarder ces “merveilleux” nuages, les murs craquelés de Léonard de Vinci ou tout près de nous les oeuvres de Marc Couturier.
Né en 1951 à Paris. Vit et travaille à Bougival.
EMPREINTE
Antoine Gonin apparaît dans le champ de la photographie dans le domaine de la publicité. Il réalise en 2000 un livre à l’effigie du monde industriel aux éditions Delpire. En 2008, naît “Horizons”, une nouvelle série consacrée aux paysages français. Michel Racine parle de “sensation de vertige” en regardant les images de Gonin. Plus qu’un vertige, un sentiment de domination. Comme la machine, quelques années auparavant, la nature cette fois prend le dessus. Force sombre surtout des noirs par rapports aux blancs, ciels orageux et en colère, montagnes qui prennent vie comme dans des contes où les sorcières se cachent derrière les fées… Tout est là pour livrer devant nos yeux des sensations fortes de paysages. Terres et mers se mêlent dans une fougue colérique, dramatique. Incroyables jeux graphiques encore de la majesté charbonneuse des pierres se projetant sur l’horizon, magnifiques paysages de neiges où les pieds de vignes devenu bien chétifs marquent l’alignement impeccable de la main de l’homme sur la nature. Antoine Gonin livre aux Rencontres d’Arles une dernière série somptueuse. Ses paysages abstraits renvoient à la peinture minimal des années 1945-60. Juste un point sur une ligne dirait Tal-Coat. Le photographe au milieu des ateliers redonne sens à la vie dans toute sa simplicité et sa grandeur. Une oeuvre qui tend de plus en plus vers la poésie. Anne Kerner.
www.antoinegonin.com
Exposition réalisée en collaboration avec Robert delpire. tirages réalisés par l’artiste.
Encadrements réalisés par Charlotte Boyer, bougival. Exposition présentée à l’atelier des Forges, Parc des Ateliers.
