Wolfgang Tillmans rend compte des multiples réalités de l’image photographique elle-même. De ce point de vue, il est de ceux qui ne cessent d’inventer des images en prise avec la complexité des vies contemporaines. En Arles, il multiplie les accrochages et les supports. Une exposition présomptueuse et décevante.
Courtesy Galerie Buchholz, Berlin/Cologne.
Né en 1968 en Allemagne. Vit et travaille à Berlin et à Londres.
NEUE WELT, le monde nouveau.
L’immense exposition qui lui est consacrée à Arles n’en fait peut-être pas trop ? Beaucoup trop ? Quelques grandes affiches conjuguées à des tirages sans qualité se plaquent sur les grands murs vides dans des salles à n’en plus finir. Alternance de travaux nouveaux et anciens, ceux qui nous confrontent droit à un capot de voiture rutilant ou une cuillère métallique de la série Silver face aux paysages beaucoup plus doux. Là, l’image est remarquablement travaillée. Ailleurs elle semble n’être qu’une sorte de capture d’écran. Ici, le visiteur se sent malmené et perdu… Est-ce l’image du monde d’aujourd’hui ? Sûrement. Mais protégeons nous quand même… Tillmans se demande si nous sommes saturés d’images médiatiques ? Oui ! Décevant. Anne Kerner.
www.tillmans.co.uk
Une exposition de la Kunsthalle Zürich, organisée par Beatrix Ruf, et coproduite par la Fondation LumA et les Rencontres d’Arles pour la présente édition. Exposition présentée à l’atelier de la Chaudronnerie, Parc des Ateliers.
