Au bout d’une ballade dans le Marais parisien où pas mal de galeries présentent des oeuvres en relation avec le groupe Support-Surface, une dernière envie, voir les Polke de la galerie Ropac. On descend les escaliers pour arriver au sous-sol et là, enfin, le regard s’illumine et frétille devant ces deux oeuvres de l’artiste qui mélange les médiums comme les feuilles dor, la résine artificielle pour vitrification, les pigments, le graphite et le nitrate d’argent sur polyester ou de l’alcool à brûler sur de la toile de coton.
Nous voici ici plongés dans une période particulière de l’artiste allemand qui délaisse les sujets politiques et se tourne vers une recherche plus expérimentale de la peinture. Il utilise des mélanges inhabituels de matériaux et de types de peintures comme la résine, la cire, la laque… Le maître est alors qualifié d’alchimiste de la peinture.
L’oeuvre ci-dessus en haut date de 1984 à 86. Elle fait partie d’un cycle de peinture crées pour le Pavilon allemand de Venise en 1986. Mais elle ne sera jamais exposé pour la Biennale. Par contre, cette même année, Polke a obtenu le Lion d’or pour ses peintures hygroscopiques qui changeaient de couleur en fonction de l’humidité de l’air. En dessous, une oeuvre intitulée “Nachtkappe” (bonnet de nuit), exécutée en 1986 dont les matériaux sont l’alcool à brûler sur de la toile de coton.
Polke, galerie Thaddaeus Ropac, 7, rue Debelleyme, 75003 Paris. 33 1 42 72 99 00. (Courtesy galerie Thaddaeus Ropac, Paris).